Et si “parler” était la thérapie qu’il vous faut ?
L’être humain est essentiellement un être de langage. Et pourtant, il se trouve rarement dans un lieu où il peut être entendu sans jugements ni à priori. Un lieu où il parle de lui, de ses soucis, de ce qui le fait souffrir, de ce qu’il lui manque pour vivre heureux.
Ceci est motivé par la peur de prendre trop de place, de déranger l’autre, d’être perçu comme très négatif, non-reconnaissant de ce qu’il possède. Alors que le bonheur est un sentiment profondément subjectif, tout ce que nous entreprenons dans la vie tend vers le plaisir et l’évitement du déplaisir.
Donc, il est tout à fait acceptable de dire, de se plaindre, de se sentir impuissant des fois face à un événement douloureux. C’est ce que la rencontre avec le psychologue clinicien offre. Un cadre thérapeutique ou la parole, mystérieusement, soulage.
Il faut savoir que l’ensemble des symptômes humains constituent des nœuds de paroles en souffrances, des formes d’expressions malheureuses ou justement ce qui ne se dit pas par la parole.
Souvent lors des premiers entretiens, le patient avance d’ores et déjà que ce qu’il va dire va certainement nous ennuyer ou que nous allons juger que ce qui est dit, n’est pas intéressant et n’a aucune importance dans cette rencontre clinique. Et pourtant, le patient parle. Parce que dans le cadre nous annonçons les règles ainsi que les modalités de cette rencontre inédite pour certains et qui n’est pas sans appréhension de ce que cette personne en face de nous incarner par le psychologue va nous apporter. Souvent, nous entendons dire "est-ce qu'on va juste parler ? Donneriez-vous des conseils, parce que c’est de cela dont j’ai besoin ?" En réponse à ce questionnement, nous ne manquons pas de rappeler ici, ce que Lacan a dit “il faut que la parole soit entendue par quelqu’un là où ne pouvait être lue par personne, un texte où se puisse lire à la fois ce que la parole dit et ce qu’elle ne dit pas”.
La psychothérapie par la parole trouve ses références théoriques dans la méthode psychanalytique de Sigmund Freud, et sa “Talking Cure” formulée par sa patiente Anna O. et traduite en français par “la cure par la parole”.